Il y a des étapes qui rythment la vie des organisations et des sociétés civiles. Nous en vivons un. Ces cycles sont d’une trentaine d’années d'après certains théoriciens, et l’un d’entre eux s’achève, aujourd’hui.
Durant cette future période de mue c’est toute la nation qui va connaître de grands changements.
Globalement, l’effervescence entrepreneuriale, partout en Corse, est au cœur des transformations de notre société. Ces pousses d’entrepreneurs répondent à un signalement nouveau, disparu depuis un certain temps : ils veulent changer le monde. La gloire, la fortune, la pérennité de ce qu’ils entreprennent restent certes importants, mais ils espèrent surtout réussir à s’émanciper, par le travail, et à engendrer une nouvelle île, plus agile, plus internationalisée, plus respectueuse des ressources collectives et surtout moins normée : j'appelle cela « An Open Island »
Cela me fait d'ailleurs pensé à la notion d' « Open World », définie dans une vidéo que je vous invite à visionner. Il s'agit d'une intervention TED de Don Tapscott, nommée « 4 principes pour un monde ouvert. Tout simplement brillant.
Tout laisse à penser qu'aujourd'hui, la société Corse a été engendrée par un manque d’anticipation et de compréhension du contexte insulaire.
Généralement, dans une entreprise, ces biais d’information résultent d’un manque d’intelligence collective, d’un manque d’outils d’innovation organisationnelle, de transversalité, ou bien encore d’optimisation des flux entrants et sortants (en relation avec la notion de "LEAN" provenant d'ailleurs d'une île, celle du Japon) mais aussi et surtout d’un enchaînement de centaines voire de milliers de comportements antiques et bloquants.
Une unique solution paraît alors possible : effectuer une remise à zéro complète (elle semble être arrivée récemment en Corse, je vous laisse deviner) et … par la suite innover, tous ensemble, en utilisant des méthodes abordables par tout un chacun. L’innovation ce n’est rien d'impossible, c'est seulement se poser les bonnes questions au bon moment. Donc si vous avez un peu de bon sens, vous serez une personne innovante.
Il me plait d’ailleurs et toujours, à raconter qu’il y a quelques années, un problème rencontré sur un projet pétrolier d’une multinationale française au Canada a été résolu, non pas par une assemblée d’experts, mais bien par la secrétaire qui leur exposa la solution qu’elle utilisait pour déboucher son évier … l’innovation est donc bien partout.
Aujourd’hui donc, il parait juste de dire que les jeunes n’aspirent plus à intégrer les grandes entreprises. Nous avons de nouveau la foi en la culture du progrès technologique. Il nous faut maintenant rattraper le retard accumulé depuis tant d’années d’immobilisme, et faire, chez nous.
Des exemples Corses, il en existe. Nous pourrions alors parler
- d'Equì (equi.corsica/fr; monnaie numérique locale Corse),
- N-Link (projet de transmission de données basses fréquences),
- AppeBike (appebike.com/fr/ ; système de vélos électrique en libre-service),
- Winterfall (www.winterfallgame.com/; le premier jeu vidéo en langue Corse),
- Ricordu di Petru Pà (www.youtube.com/channel/UCLfJhQFnsOYL3qX8X_YPYYg, qui donne une connotation internationale à la culture Corse),
- KeliNetwork (www.kelinetwork.com/, une société basée à New-York, Paris et Corte, offrant le contenu le plus divertissant et inspirant sur les plateformes mobiles et sociale avec plus de 2 milliards de vues par mois !),
-Biomathematica (www.biomathematica.com/, une jeune startup travaillant dans le secteur très porteur des biomathématiques), etc.
Tous ces projets ont un point commun : ils dénotent d'une Corse ouverte sur le monde.
Je pense, et je ne détiens pas le savoir, que les challenges auxquels la Corse fait et fera face pourront se régler grâce à l’apparition d'un nombre important d'initiatives et petites sociétés innovantes et ambitieuses. Notons que cette nouvelle génération d’entrepreneurs a compris que la technologie lui permettait de diminuer lourdement les coûts d'organisation et coordination de leurs structures respectives.
Enfin, il parait aussi essentiel de dire que dans les futures initiatives Corses, toutes ne réussiront peut-être pas, mais gardons en tête que l’échec fait partie intégrante du parcours des entrepreneurs. Et où qu’ils aillent ensuite, ils stimuleront leur entourage et transformeront complètement leur univers professionnel.
Notre rôle chez Communiti, c’est de vous aider à construire cet univers professionnel. Pour que la Corse rayonne de nouveau à l’international, grâce à chacun de vous.
#Réseau #Corse #Diaspora #Innovation #Organisationnelle #Intelligence #Collective
Robert MENASSE
Un très bon article mais attention: être ouvert sur le monde présente des risques, tout comme se refermer sur soi-même présente des avantages. Pensons à la Suisse, voire à la Corse durant la deuxième guerre mondiale. En gros, il y a toujours deux "ailleurs"; le bon et le mauvais. Ne surjouons donc pas l'univers anglo-saxon qui est en pleine dérive depuis au moins 2001.
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