Bonsoir,

J'évolue dans le milieu de l'import export ici au Japon et j'ai remarqué que les règlementations locales étaient relativement peu connues des entreprises insulaires.

Contrairement à  beaucoup d'idées reçues le pays est plutôt ouvert aux productions étrangères pour peu qu'elles soient conformes aux normes nippones.

Voici donc un petit résumé consacré à  deux points essentiels.

• la nature des produits
• le conditionnement

Le Ministère de la Consommation japonais fixe la durée de conservation des produits alimentaires importés à  12 mois.

Il existe bien entendu une règle plus souple pour le frais ou les produits saisonniers (6 mois) mais les exportateurs étrangers privilégient généralement les aliments pouvant se vendre ici toute l'année, principalement pour une question de cout du transport.

Il faut en effet compter en moyenne 45 jours de délai pour une livraison Europe / Japon en voie de surface (containers chargés sur des cargos)

Les aliments doivent être emballés individuellement en sachets hermétiques et un dessicant type silicagel doit être ajouté à  l'emballage principal.

Le climat étant relativement humide pendant la saison des pluies, Tsuyu, entre juin et septembre, il est impératif de prévoir des emballages adéquats pour ne pas que les contenus se détériorent après ouverture des sachets.

Il existe également une règlementation particulière pour les produits sucrés, les taxes sont calculées en fonction du pourcentage et peuvent atteindre jusqu'à  20% ce qui est loin d'être négligeable.

Je suis en contact avec plusieurs grands groupes d'importation locaux et ai remarqué que leurs exigences avaient quelque peu évolué depuis peu.

Jusqu'à  présent ils importaient les produits étrangers dans leurs emballages et se contentaient de coller une étiquette traduite en japonais pour que les consommateurs puissent voir de quoi il s'agissait.

La tendance actuelle serait plutôt de faire rentrer des produits en vrac, du moins en emballages individuels, et de les conditionner ensuite sur place en fonction des goûts spécifiques de la clientèle japonaise.

Ceci présente au moins deux avantages, réduction des coûts au niveau du transport car le vrac coute forcément moins cher que l'emballé, et réduction des frais annexes tels que la traduction des étiquettes ou autres.

Pour terminer voici une liste non exhaustive des produits recherchés par une de mes clientes de Shizuoka qui travaille avec le groupe Isetan, il est, je pense, représentatif de ce que recherchent la majorité des importateurs d'ici.

Pâtes sèches en vrac, confitures, bonbons, chocolats, sauces, chocolat à  fondre aromatisé pour fondue, biscuits...

Produits ciblés au moins milieu ou haut de gamme car le consommateur japonais est très exigeant au niveau de la qualité de son alimentation.

J'ai commencé à  promouvoir des produits corses auprès de plusieurs groupes de la région de Tokyo et le fait est qu'ils plaisent, il existait néanmoins un problème logistique crucial à  règler car aucune entreprise corse ne livrait ses productions aussi loin mais il est théoriquement en train d'être résolu.

Il y a de toute façon beaucoup d'avantages à  travailler avec le Japon car ce pays est en quelque sorte la porte d'accès à  l'Asie et son économie rayonne dans tout le secteur Pacifique, Singapour, Hong Kong, Taiwan, Corée du Sud bien entendu mais aussi Océanie et côte ouest de l'Amérique du Nord.

J'espère que cette petite fiche technique vous sera utile et me tiens bien entendu à  votre entière disposition pour tout renseignement complémentaire concernant les échanges avec ce pays.